Reaction du Centre concernant BBET
Réaction aux perquisitions et arrestations d’hier dans les milieux du racisme organisé
Le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme suit, depuis des années, des dossiers concernant toute une série de groupes de racisme organisé comme Blood and Honour, BBET (Bloed-Bodem-Eer-Trouw) [Sang, terre, honneur, fidélité], groupe dissident de Blood & Honour, skinheads, hooligans, et des sites web de ces groupes.
Depuis sa création en 1993, le Centre reçoit régulièrement des plaintes sur des incidents graves à caractère raciste qui impliquent ce type de groupement. Le Centre a déjà exprimé son inquiétude auprès des instances compétentes. Dans certains cas, le Centre a déposé plainte et/ou est allé devant les tribunaux. Souvent, il est impossible d’interdire préventivement le rassemblement de ces groupes en application des principes de liberté d’expression et de réunion.
Le 15 mars 2005, le Centre a déposé une plainte contre BBET (Bloed-Bodem-Eer-Trouw) pour infraction à la loi contre le racisme (1981) et à la loi contre le négationnisme (1995). Le Parquet a ouvert un dossier à ce sujet.
Le Centre suit ce dossier avec attention et va examiner quelles sont étapes juridiques ultérieures possibles et souhaitables.
L’action menée par la police et les instances judiciaires se situe dans le droit fil du plan d’action en 10 points contre le racisme adopté par le gouvernement fédéral.
De surcroît, l’interdiction des groupements racistes constitue une obligation internationale en exécution de l’article 4 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discriminations raciales (Nations unies). La transposition de cette obligation internationale est selon le Centre possible dans le respect des libertés d’expression, de réunion et d’association.
L’existence de groupements qui s’appuient sur une idéologie raciste, antisémite ou négationniste constitue le terreau dans lequel certains viennent se nourrir pour passer à l’acte. Notre société a du déplorer récemment, plusieurs actes de violences pour lesquels le mobile raciste était présent ou présumé. L’interdiction de ces groupements est un des outils qui doit permettre d’entraver leur développement. Une modification législative en ce sens est donc nécessaire.
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