Un chien-guide parmi les girafes ? Oui, grâce à Unia !

19 Juin 2020
Domaine d'action: Biens et services
Critère de discrimination: Handicap

Les personnes qui veulent visiter un parc animalier avec leur chien d'assistance ne peuvent pas faire l'objet de discrimination. Un chien d'assistance peut y être introduit en toute sécurité. C'est ce qu'a décidé un juge liégeois, après qu'Unia ait sollicité la justice pour cette affaire.

Une belle journée d’été au parc animalier Le Monde Sauvage. Myriam* y fête ses 10 ans. Parmi les poneys, les chèvres et les daims, tout le monde s’amuse. Puis, consternation : Younès, l’oncle préféré de Myriam, ne peut pas entrer dans le parc. On lui refuse l’entrée parce qu’il est accompagné de Fado, son chien d’assistance. Younès a besoin de Fado et ne participera donc pas à la fête. Souvenir amer pour Myriam.

Bonne nouvelle : le tribunal de première instance de Liège (confirmé récemment par la Cour d’appel de Liège) a jugé que cette interdiction des chiens d’assistance est discriminatoire. En effet, il est tout à fait possible de permettre l’accès aux chiens d’assistance tout en assurant la sécurité de tous, animaux et humains.

D’ailleurs, beaucoup d’autres parcs belges acceptent depuis longtemps les chiens d’assistances. Des zones spécifiques ont été délimitées où peuvent se promener sans souci les personnes accompagnées d’un chien d’assistance. D’autres zones, comme celle des spectacles de rapaces, ou la zone des grands fauves, sont interdites. Ces zones ont été délimitées suite à des visites « tests » avec des organisations spécialisées, des vétérinaires, les soigneurs, et Unia. C’est une magnifique collaboration entre différents acteurs, qui permet aux personnes ayant un handicap de  profiter (presque) comme tout le monde d’une sortie avec leurs enfants, famille ou amis.

Et comme le déclare le Président du Tribunal de première instance de Liège dans son ordonnance :

« Le chien d’assistance est nécessaire à l’autonomie de la personne qui en bénéficie, parce que le chien d’aide lui permet de se déplacer, d’avoir une vie sociale, d’accomplir certains gestes qu’elle ne peut faire elle-même, de prévenir la survenance d’une crise d’épilepsie… etc. Priver la personne de son chien d’assistance, c’est la priver de son autonomie, la faire à nouveau dépendre d’un tiers pour des activités qui devraient être accessibles à tous, voire la priver de ces activités. »

Vous souhaitez organisez de façon optimale l’accès de chiens d’assistance à vos installations ? Vous avez un chien d’assistance et ne pouvez pas accéder à un lieu public ? Unia se tient à votre disposition !

* Les noms ont été changé pour le respect de la vie privée des personnes.

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